Des micro-crédits pour relancer l'entreprenariat toulousain

Publié le par Anthony Vandaele

adieLa semaine dernière à Toulouse, L'Association pour le Droit à l'Initiative Economique (ADIE) organisait la semaine du micro-crédit. L'occasion de découvrir les services proposés par cet organisme...

 

 

L'ADIE existe depuis 1989 et permet à des personnes que le service bancaire classique rejette de créer leur micro-entreprise et donc leur propre emploi. Inspirée des programmes de micro-crédit d'Afrique du sud, la structure s'adresse à un public très varié. L'ADIE travaille avec des bénéficiaires du RSA, des jeunes mamans, ou d'anciens salariés qui sollicitent des montants faibles, ce qui n'intéresse pas les grandes banques.

 

Yves Jarland, délégué régional insiste bien sur le fait que "le rôle de l'ADIE n'est pas de faire de l'assistanat. L'association est là pour ouvrir la porte à des gens qui ont souvent besoin de conseils pour créer leur entreprise ou la maintenir." Le résultat est plutôt positif puisque 68% des entreprise aidées par l'association sont pérennes à deux ans et 59% à trois ans.

 

Plus de 50% des clients de l'ADIE sont bénéficiaires des minimats sociaux lorsqu'ils créent leur entreprise. Ils sont donc motivés par le besoin d'entreprendre, la recherche d'un emploi purement alimentaire ou le besoin de se tester. D'autres se tournent vers l'organisme pour financer leur permis, un déménagement ou une formation professionelle.

 

 

La crise, un obstacle pour les micro-entrepreneurs?

 

"On peut penser que nous avons profité de la crise économique" explique Yves Jarland. "Pourtant c'est faux, bien sur de plus en plus de clients appelent, composent notre numéro vert. Mais la machine économique est grippée pour tout le monde et les clients de nos micro-entrepreneurs achètent moins. Ils ont donc plus de difficultés à nous rembourser".

 

Le délégué régional essaye tout de même de tirer des conclusions positives de la crise qui a demandé aux employés de l'ADIE de redoubler d'efforts. Le contexte économique a aussi ramené beaucoup de femmes, en charge d'une famille, qui sont plus discriminées en période de crise qu'en temps normal. "Mais elles sont aussi plus ouvertes à la discussion et aux conseils des bénévoles" résume Yves Jarland qui rappelle que c'est un atout majeur lors de la création d'une entreprise.

Publié dans Economie

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